L'actualité de K-124 Performance - Vincent Hermance.

Coaching : Franck Martini.

"YOU'LL NEVER TRAIN ALONE!"

Le suivi coaching de

VINCE HERMANCE

Top rider KOXX

2ème place à Val d'Isère pour les Champt de France.

Le podium des Championnats de France Vince N°2, GillesN°1 et Guillaume N°3
(photo Trial Inside)




Championnats de France de Trial de Val d'Isère 2010

Superbe compétition encore, variée, visible, technique et imposante parfois...dans une ville splendide et ouverte au vélo.
A la reconnaissance, le zéro paraissait possible pour un top pilote en pleine possession de ses moyens. C'est Gilles Coustellier qui s'est chargé brillamment de démontrer que le score parfait était possible dès le premier tour (performance encore plus difficile à réaliser au premier tour qu'au second). Derrière, Vince, toujours contraint par un travail de réactivation technique récurrent qui est encore pas automatisé et un manque d'engagement serein restera loin de ce score (et on peut bien penser que nous aurons besoin de la fin de l'année et peut-être du début de l'autre pour intégrer tout le travail réalisé et celui à faire...contrairement à ce que j'avais estimé précédemment! Le changement de technique est long à intégrer en condition de compétition encore plus qu'à l'entraînement, et je suis confronté pour la première fois, comme Vince d'ailleurs, à cette situation peu commune !) .
Après visionnage des vidéos, je corrige la lecture de la course: Vince a tenté des passages très difficiles où les autres ont sagement (et intelligemment) entrepris de contourner la difficulté (Je pense au saut entre les rochers direct de la zone 1, à l'entrée de la zone 2 par le tronc direct, au long transfert de domino à domino sans redescendre en zone 3, au latéral mauvais côté (sauf pour Marco!) dans la zone de la cascade, au deux-coup dans pédaler du dé...bref, le Vince s'est fait violence). Si la lucidité stratégique est mise en cause ici, on ne peut enlever le coté "panache débridé" du pilote Koxx qui s'est jeté dans la difficulté, parfois même en la recherchant voire la corsant...du coup, je trouve ça, plus sympa.
Mais je ne change pas mon analyse critique qui suit pour autant...
En zone 1, Vince se précipite, fébrile, et pose les 2 pieds dans l'eau. En zone 2, il passe l'axe du vélo en assurant, juste sur la flèche. En zone 3, après le premier deux-coups, il tente le gros transfert de domino en domino et se plante. Avec 15 à nouveau au compteur en 3 zones, encore une fois, c'était plié pour le duel attendu entre les deux pilotes Koxx, mais de plus en plus improbable au fur à mesure que la saison avance.
Quel dommage pour lui, et pour moi! Je déteste, à un point difficile à imaginer, que l'on ne soit pas en mesure de sortir d'une compèt en ayant le sentiment d'avoir tout donné et ne pas être passé à travers...bref. Perdre OK, c'est le sport souvent, mais avec les honneurs, en s'arrachant plus que de raison sur les obstacles. A la Kenny des bons jours quoi! J'avale donc couleuvre sur couleuvre sous le regard sombre de Vince qui, il faut le reconnaître bosse plus que de raison et progresse, mais ne se met pas, c'est un avis personnel (que j'expose à l'attention des jeunes qui suivent derrière et qui, je l'espère, tireront les leçons de nos erreurs), assez souvent dans le rouge vif lucide et en garde parfois un peu trop sous la semelle (c'est perso). A sa décharge, je reconnais volontiers que certaines de ses prestations sur les passages en zones 3, 4 et 5, ont été parfois, les plus belles de la compétition de part la puissance dégagée et leur aspect aérien...mais ce n'est pas suffisant encore.
L'amertume dure une bonne demi heure. Une heure...
Et ça passe.
Faut être réaliste, on perd au moins le titre contre le meilleur pilote actuel et celui qui défend le mieux ses chances. Alors, on en rigole. Au bout d'une heure ou deux.
Et ça repart.

Que le n°1 soit techniquement très fort est une chance pour la discipline: ce doit être un moteur. Si quelqu'un réalise une très grosse performance, ce n'est jamais un miracle, c'est qu'elle lui était possible. Et qu'elle est aussi possible pour d'autres. Il n'y a pas de surhomme, sauf dans l'imaginaire des sédentaires! Je pense simplement que l'on est encore trop frileux et petits bras, tous ceux derrière...Quoiqu'on dise. Faut passer un cap.
Se faire violence.
Sans le dire, et peut-être sans forcément le vouloir, le pilote Koxx qui domine le trial mondial, nous engage à passer ce cap.

Alors,
qu'est-ce qu'on attend?

nb: le style de Giaco a manqué aussi cruellement à la compétition...